Sérieusement, un blog ?
À vrai dire je ne sais pas ce qui me motive à écrire. Si c'est avoir parcouru récemment le blog d'une pseudo connaissance et avoir trouvé ça désespérément ennuyeux et pitoyable à lire ou si vraiment je rechercherais une sorte de reconnaissance pour combler le vide de mon existence, comme le ferait tous ces pseudo jeunes bobos ou autres adolescents en pleine crise... Quoi qu'il en soit me voilà derrière mon écran à écrire au lieu de dormir. J'ai toujours méprisé les gens qui se mettaient à raconter les petits tracas de leur vie pensant que cela intéresserait quiconque. Larmoyant, se plaignant de leur existence médiocre, faisant d'eux les victimes d'un monde qui ne tourne pas comme leur petite personne. Ils sont la à jouer les inadaptés, les incompris, s'isolant de la masse. Alors que la seule chose dont ils s'isolent réellement c'est d'une vraie réalité. Une réalité crue et toute nue, celle qu'ils ne sont qu'en fait qu'une pâle imitation d'un autre...
Mais au fond qui suis-je pour prendre la permission de me faire juge ? Je n'arrive pas encore à prendre de recul sur ce que je suis en train de faire... Pourquoi est-ce que soudainement il me prend l'envie de partager certaines réflexions personnelles dans une prose et une orthographe des plus douteuse avec des gens que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. La seule explication qui apaiserait mon âme serait simplement celle de ressentir un certain besoin d'écrire. J'ai toujours été passionné de littérature, j'admire particulièrement certains auteurs qui arrivent à me scotcher dès les premières phrases. En quelques pages, je sais si le livre risque de me plaire. Parce qu'à vrai dire ce qui m'intéresse souvent plus que le fond, c'est la forme, le style et la façon dont l'auteur parvient à faire transcender certaines idées derrière une phrase qui au premier regard peut paraitre des plus anodine. Mais je ne suis pas sûr que mes intentions soient totalement dénuées de ce que je dénonce dans mon premier paragraphe...
J'écris comme ça me vient et c'est un vrai bordel la-haut. Plus je me relis, plus j'ai envie de tout effacer et d'arrêter tout de suite le massacre. Pourtant, bien que je ne sache toujours pas réellement ce qui me motive, je crois que je vais craquer et cliquer sur "publier". Je me pose vraiment des questions sur le besoin naturel et humain de reconnaissance. Mais encore plus sur le besoin de se distinguer, ou de moins de se sentir différents des autres. C'est un truc que je traine depuis des années, je ne sais pas vraiment d'où ça vient. Certains diront que tout cela est régi par mon milieu socioculturel, d'autres de la faute de mon éducation au sein d'une grande famille... J'ai toujours l'impression d'avoir quelque chose à prouver, je suis un éternel insatisfait de ce que les gens peuvent penser de moi. Je suis très sensible à la critique malgré ce que je pourrais prétendre en société. J'ai aussi parfois l'impression de me faire bouffer par mes propres aprioris. Je me remets sans cesse en question, j'ai toujours peur de faire le mauvais choix ou de me diriger dans une mauvaise direction. C'est que tout est question de point de vue et d'interprétation...
Pire encore que la recherche de ma motivation, c'est la façon dont je bascule déjà dans le mélo. Je m'éparpille dans pleins de sujets différents et oublie déjà par quoi je voulais commencer... Je crois que je vais donc m'arrêter la pour un premier article, qui d'ailleurs fera plutôt guise d'introduction sur ma personne et vous laisser aux bons soins de qui vous voulez... Cheers.
